Décembre est un samedi

Rocksound :

Plus glauque que Mogwaï, moins aérien et épique que Pelican, Décembre est un samedi se situe dans un catégorie musicale où les groupes doivent commencer à se sentir sérieusement à l'étroit, celle dans laquelle on accole le préfixe "post" (hardcore, rock, métal...tout ce que vous voudrez). Pourtant, impossible de dire en quoi et où précisement, mais Melatonine se distingue habilement de ses petits camarades de palier. L'expérience peut-être (cette galette est son troisième album) ou sa propension à éviter d'en faire des caisses, à moins que ça ne soit simplement leur talent de composition qui saute aux oreilles. Quoi qu'il en soit, les Messins viennent de nous pondre leur meilleur album à ce jour, et un grand disque du genre. Note : rrrr

Magic :

Toutes les particularités du rock instrumental et cyclothymique se retrouvent chez Melatonine, mais on sent l’avidité du groupe à réinvestir non seulement le terrain, mais aussi à le faire sans péremption, avec énergie et mesure, comme ses aînés de Mogwai entendus une dernière fois au tournant du siècle. La démarche n’a pas varié d’un iota : des morceaux en forme de bouchon de champagne qui résistent tant bien que mal à une pression de plus en plus convulsive, jusqu’à ce que l’ensemble valse en direction du plafond. Pourtant, l’approche de ce groupe français est plus intuitive. Ni les principes d’une architecture savante, ni la morgue des premiers de la classe certains de créer un art sérieux puisque austère, ne viennent compromettre les beautés d’un troisième album qui opte pour un jeu collectif. Signé chez Unique records d’où est provenu la révélation de The John Venture, Melatonine est un groupe dont l’ascension aura été falsifiée par l’intrusion sur la scène française d’un homonyme. Quel est donc ce monde qui rétrécit au point que deux formations choisissent de se baptiser du nom d’un produit régulateur naturel du sommeil ? Un monde où l’on trouve des garçons prêts à en découdre avec un genre souvent relégué dans les dossiers classés de l’histoire. Cette attitude est moins le fait de ses détracteurs que de ses représentants émérites, soucieux parfois de ne pas voir une concurrence agile briser des records vieux d’une décennie. On ne peut décidément faire confiance à personne, mais grâce à une érudition qui n’en étouffe pas pour autant la vivacité d’esprit et une touche plus rétro que passéiste, Melatonine semble prêt à affronter les pires bourrasques. Julien Welter •••••°

Les Inrockuptibles :

http://www.lesinrocks.com/DetailCritique.cfm?iditem=203573

La mélatonine a longtemps été considérée aux Etats-Unis, où une version synthétique de l’hormone est en vente libre, comme la pilule miracle, le cachet du bonheur : un régulateur de sommeil, d’humeurs, de libido… La mélatonine permet ainsi de passer sans paliers de décompression de l’hyperactivité au sommeil paisible : les guitares de ce groupe messin en ont à l’évidence ingurgité des tubes. On a beau connaître par cœur les plans de vols vertigineux du post-rock – cette succession de piqués, chandelles et vols planés –, on demeure parfois sujet à quelques vertiges et chocs corporels, quand la délicatesse des arrangements se fait soudain emporter par un tsunami d’électricité en pelote, brutale et athlétique. C’est ce jeu physique, cassant, métallique, au bord de l’apocalypse, qui sauve régulièrement Melatonine des petites recettes dociles du post-rock : visiblement, les Messins préfèrent aux simulateurs de vol, tellement courus chez les disciples de Tortoise ou Mogwai, l’ivresse et les frissons glaçants du vol libre.

Octopus :

http://www.octopus-enligne.com

Depuis 2001 (année de leur premier album auto-produit), les messins de Melatonine fustigent le genre rock en l’ornementant d’un attirail sonore chaotique des plus variés. Dans une formule basique du basse/batterie/guitare (exit le chant), le trio met en place des morceaux construits par étapes : superposant les sons, les décalant, secouant l’auditeur, puis lui prodiguant des soins apaisants... tout cela ressemble bien à une gigantesque marmite où bouillonne les sacro-saints Fugazi et autre Slint. Sa particularité instrumentale donne à cette musique sans règle un sacré coup d’impertinence. On ne joue jamais sur de l’acquis, mais bien plutôt sur un (re)déploiement rythmique qui rend hommage aux influences de chacun des membres du groupe à importance égale puisqu’il n’y a pas de 'vedette' à proprement parler. Le morceau 'janvier 00:00' qui ouvre l’album, en est la démonstration par son éclectisme qui emprunte, subtilement, à l’univers du free jazz. Les instruments, selon les morceaux, s’invitent et se chahutent avec plus ou moins de virulence ('cette fois encore'). L’unité de Décembre est un samedi, troisième album de Melatonine, tient à son fil tendu, voir distendu par une alchimie rythmique qui bien souvent trouve une issue dans la fureur ou le dénuement post-rock. Un disque qu’on pourrait qualifier d’intemporel tant il convoque des codes toujours plus troublés par des hésitations rythmiques (d)étonnantes. Les déferlements de décibels éblouissent 'eleven' (qui clôt l’album en toute beauté), le font vivre intensément pendant 12mn55 et nous font penser qu’indubitablement, la conclusion est le sommet de cet album !

Longueur d'ondes :

Nouvel album remarquable pour ce trio de rock instrumental messin, dont la puissance sonique est particulièrement éloquente en live. C'est justement un enregistrement brut et sur le vif que les trois hommes ont privilégié et superbement réussi. Par leur intelligence de jeu, des inclinaisons non répétitives, et sans sombrer dans une formule obscure et abstraite, ils collent parfaitement au sens originel du terme post-rock, celui qu'ont dessiné Slint et Toitoise au début des années 90. Ils mettent donc en branle leur machine puissante à coup de riffs bruitistes, de distortions, de notes hypnotiques, de rythmiques intenses. Des techniques sonores qui permettent d'exprimer des émotions palpitantes, rêveuses, crispées. En clôture, Eleven s'amplifie dans un étourdissement vibrant et génial.

A Découvrir absolument :

http://www.adecouvrirabsolument.com/melatonine3.htm

Melatonine, un des premiers groupes à avoir subi les affres de nos chroniques fumeuses, est de retour, avec ce titre énigmatique, sorte de maxime qui aurait pu trôner au milieu du # 3 de Diabologum, décembre est un samedi. De ce titre il faudra y chercher les lumières et la durée du jour, la lenteur avec laquelle les nuits meurent pendant cette saison. C'est certainement avec une horloge biologique calquée sur les rotations de la terre que les Metzins ont échafaudé ses titres à la retenue stupéfiante dans les longueurs. Loin de ce qui faisait le fondement même du post rock, Melatonine raccourci les temps, tranche dans le vif et donne à ses offrandes une couleur à la fois sombre et alerte. Melatonine en ressort énervé, comme en témoigne hurkst, et gagne en tension, que, ironie de l'histoire, E.L.E.V.E.N. le morceau le plus long de l'album concentre pour ne jamais la relâcher pour une suite rapide on l'espère. La vie est très présente mais ramassée (hurkst / le décompte) et les mots qui arrivent à percer sont brouillés car la perception des sons est plus importante ici. Sans abandonner sa marque de fabrique, Melatonine s'en éloigne certainement, se donnant la possibilité de revoir le jour de façon plus élastique un soir d'été. Pour le moment c'est l'hiver, et le réchauffement climatique n'est pas pour maintenant, mais les tourbillons sont eux du mouvement.

Autres Directions :

http://autresdirections.net/article.php3?id_article=1110

Le temps n’y a rien fait. Depuis la parution en 2003 d’un album rageur, Les Environnements Principaux, Melatonine n’a pas faibli, n’a pas failli. Décembre Est Un Samedi est parcouru de long en long par une incroyable tension. La rage est ici mise en exergue. La déflagration sonore est portée en point d’orgue. Ce nouvel album, de nouveau publié sur le label toulousain Unique (mais cette fois-ci dans un tout autre registre que The John Venture ou Angil), porte en lui les gènes d’une colère froide, de celle qui sied si bien aux gens qui savent qu’ils ont raison. Le trio messin revient ici à un format plus court, porté par la dynamique établie par le triumvirat basse/guitare/batterie. Les compositions instrumentales sont directes, elles percutent l’auditeur, le chahutent, le brinquebalent, le triturent, le jettent, l’empoignent. Si sur leur précédent album Melatonine laissait transparaître quelques déviances électroniques et synthétiques, Décembre Est Un Samedi n’est fait que de matières organiques sauvagement électrisées, résolument rock. L’enregistrement réalisé en compagnie de Gilles Deles de Lunt parvient ainsi à saisir toute la spontanéité qui anime le groupe. L’intuition semble guider des compositions qui s’affranchissent du format, des carcans et se déroulent au gré des humeurs du trio, sans calcul ni retenue. A mille lieues d’un quelconque exercice math-rock rébarbatif, Décembre Est Un Samedi est animé par un souffle de liberté.

dMute :

http://www.dmute.net/chronique-album-22774_-_Melatonine_-_D%E9cembre-est-un-samedi.html

L’excellent trio messin (guitare, basse, batterie), est de retour sur le label Unique Records, trois ans après Les Environnements principaux, album de rock instrumental marquant, qui se frayait une voie entre un post rock cyclique (Slint, Mogwai) et des tensions noise. Décembre est un samedi, troisième album du groupe, approfondit l’expérience sonore du précédent disque. Mais au rock instrumental poli aux effets électroniques discret du prédécesseur, le groupe semble cette fois sans pour autant bousculer sa formule, privilégier un son plus brut et direct, mis en valeur par le précieux Gilles Deles aux manettes (producteur du brillant The John Venture sorti il y a peu sur le label). L'album nous offre son ciel bas baudelairien menaçant, où dialoguent intensément les emballement rythmiques de la batterie et la respiration profonde de la basse, qui portent haut le lyrisme lancinant des guitares. Qu’on en juge par Hurkst, certainement la pièce maîtresse du disque, et sa cavalcade western effrénée (la guitare qui ouvre le morceau ne laisse aucun doute). Rock prog’s, découvert live lors de la soirée anniversaire du label à la flèche d’or, est l’un des autres fleurons de cet album ; son accroche midtempo faussement tranquille au delay entêtant, n’est que le prélude, comme souvent, à un dérèglement étourdissant. Là où certains éprouvent l’endurance de l’auditeur, singeant les maîtres du genre avec des compositions interminables, répétant leurs motifs ad nauseam, Melatonine a l’intelligence de la concision, d’une compacité qui met en valeur le caractère éminemment dynamique de ses morceaux. Dynamique en son core, Décembre est un samedi est un album de post-rock dépressionnaire, de rock bruitiste qui ne force pas sa nature cyclothymique. Melatonine nous épargne contrairement à d’autres la grandiloquence qui tourne à vide, plus enclin aux climats subtils qu’aux paysages monumentaux inaccessibles. Le trio ne surjoue jamais le post-rock, mais le rejoue à sa façon, misant sur l’intensité combinée des trois instruments, qui trouvent ici, à travers des alliages sonores puissants, un équilibre nouveau.

Froggy's Delight :

www.froggydelight.com/article-3623-Melatonine.html

"La mélatonine, appelée aussi hormone du sommeil, est l'hormone centrale des rythmes biologiques, et d'un certain point de vue l'ensemble des sécrétions hormonales". Dans le cas de Mélatonine, le groupe, il en est tout autrement. Tout commence par le néant, puis les poumons se remplissent d’air, l’homme atteint son équilibre. Et finalement tout se régule, en osmose complète, autour de la mélodie du larsen. Sur ce troisième album du trio de Metz, tout commence par la fin du monde, objectivement un arpège de guitare sur, qui monte en langueur, dans la grande tradition du post-rock qui se conçoit comme un film d’horreur. Soit un monstre qui avance silencieusement sur le lino qui grince, avant de surprendre sa victime dans son sommeil. A ce petit jeu, Décembre est un samedi est un musical-killer qui embaume dans ses mélodies bruitistes, avant d’assommer avec un "Lons" d’anthologie marquant le retour des guitares post-rock qui ont un sens. Une direction. Le Tortoise de la période TNT semble avoir été absorbé, digéré, recraché à la face d’un monde qui ne le mérite pas. Car ici l’instrumental est reine, peu ou pas de paroles, simplement le trio guitare/basse/batterie jouant sur les non-dits qui carbure à la m éthadone. Décembre est un samedi marque l’équilibre entre l’urgence et la tranquillité. Urgence d’un "Hurkst" qui fait mal, comme une bande-son d’un film de gangsters dans la lignée des Michael Mann. Puis repos du cœur qui bat au ralenti sur "Cette fois encore", où la guitare frottée devient inconsciemment la voix lead du projet. Ou comment tuer la voix sans proposer l’ennui. Melatonine introduit 2007 avec l’un des meilleurs albums de post-rock, aux cotés de Apse, trio mystique américain. Puis l’ensemble vire carrément à gauche toute, s’emballe sur "Le décompte" et ses tempos à la limite du swing jazz, entrecoupé de guitares qui coupent comme le cutter. Et le tout dans un format pop (3.21) qui fait du bien là où d’autres tentent le marathon autour d’un même motif musical. De la pop justement avec "Rock prog’s" qui va chercher les guitares de Franz Ferdinand pour les tordre. Les malaxer dans l’acide corrosif sur six minutes apocalyptiques. Jusqu’à tenter l’expérimental électronique en mariant les sonorités, tenant le delay par le bout des cordes sur Les artères du dimanche. Y ajoutant les bruits, les fracas de vaisselles qui cassent sur le sol. Seul un groupe de province est capable de tenter l’improvisation en forme de BO. Et réussir même, à faire rêver l’auditeur sans se soucier de la marque de sa veste en cuir. Si décembre est un samedi, souhaitons à Melatonine que 2007 soit une voyage en première classe. Vers une reconnaissance encore plus large sur l’autobahn du succès.



Les Environnements Principaux (2003)

Les Inrocks n°395 :

www.lesinrocks.com

Du rock français tendu, escarpé et muet. Plus de dix ans après son extinction (définitive?), la grosse guitare rouge de la pochette de Loveless, album fondamental de My Bloody Valentine, continue de condamner le rock au surpassement. C'est encore et toujours ce romantisme maltraité aux éléctrochocs, ces mélodies lancinantes tronçonnées au bruit blanc, inquiet, qui agitent Les Environnements Principaux, aux guitares suffisamment expressives pour que l'album se passe de mots. Derrière ces arrangements complexes et délicats, on retrouve cette façon très chicagoanne de transmettre la mélancolie par décharges : une éléctrocution violente suivie d'un repos agité. De Kaolin a Ulan Bator, la mélatonine, médicament miracle des névrosés américains, se vendait déjà sous le manteau en France. Lucie Dunois"

Magic! - juin 2003 :

Apparemment, le post-rock n'en finira jamais d'avoir de beaux jours devant lui, et ce aussi bien outre-Manche, outre-Atlantique qu'un peu partout sur le continent européen – peut-être parce que le genre évolue très généralement sans paroles et donc sans langue maternelle. La France n'est pas en reste, en témoigne, entre autres, le deuxième album de ce trio messin, limitée au format basse-guitare-batterie, mais pas à court d'idées. Difficile de ne pas évoquer les œuvres de Mogwaï ou Slint ici, même si on est loin du compte. Dans un format léger, Melatonine ne pèche pas par paresse sonore et se livre sur chacun des titres à un véritable travail d'habillage, faisant claquer chaque coup de baguette, grincer chaque accord de guitare. L'ensemble, qui privilégie les atmosphères dépouillées et les humeurs pathétiques, sait aussi se muer en un rock rapide et nerveux, accessible même (La Veille, I Hollow Guard…). Un disque inspiré, prodigue avec peu, qui, comme le répète une voix off en ouverture, 's'avère être un produit sûr et sans effets secondaires...' Gilles Duhem ••••°°"

Rocksound - octobre 2003 :

Trio originaire de Metz, Melatonine ( à ne pas confondre avec le groupe de power pop parisien du même nom) développe dans son deuxième album des atmosphères qu'il devient décidemment de plus en plus fréquent de rencontrer en France, ce dont on ne pourra que se réjouir. A savoir un déluge de guitares acérées se passant aisément d'ornement vocal et puisant ses racines, principalement dans le riche héritage des Mogwai, Slint, Godspeed You Black Emperor et toutes ces formations joyeusement regroupées sous la banière du post-rock. Avec la volonté de décliner la mélodie dans le rock sans nécessairement avoir recours à la voix humaine, Melatonine fait donc suite aux Lowell, Purr, Honey for Petzi ou Playdoh qui, à l'intérieur de nos frontières (ou pas loin), repoussent sans cesse celles des genre musicaux. Ainsi, puisant allègrement dans l'electronica dépouillée; le noisy rock à la Sonic Youth ou même la pop pour donner naissance à un style propre, Melatonine expérimente en toute liberté et fait montre d'un savoir faire indéniable. Remarquable. 7/10"

Rolling Stone - octobre 2003 :

Le post-rock français a toujours le vent en poupe. Originaire de Metz, ce trio publie un deuxième album qui s'attèle avec brio à mêler guitares acérées, éléments électroniques et mélodies pop dans un cokctail qui se passe largement de chant. Héritiers de Mogwai, Slint et Tortoise, ces trois là, non contents de s’inscrire dans une riche tradition d'innovation dans le rock, lui assurent une brillant relève. *** Solide."

Mouvement :

www.mouvement.net

Ne se délimitant pas à la structure basse/batterie/guitare, le rock émotif de Mélatonine laisse une place -douce mais capitale- à l'éléctronique, particulièrement aux synthés analogiques et à la Groovebox (La couverture chimique); Guitares absconses et cortèges de bruissements ingénus éviquent par instant le Spiderland de Slint (sorti sur Touch and Go en 1991), mais prolongent aussi leurs toitures vers des horizons plus intime, ensemencés de fleurs rugissantes qui débordent de bourgeons brunis (Hollow Guard), étalent des peintures flaneuses (La veille) et malicieuses (Here Novus). Tourbillonnant dans une stratosphère dont les riffs de guitare sont fréquemment les axes transporteurs, Melatonine véhicule une éléctricité post-rock chatoyante, harmonieuse, émoussée à souhait..."

Trax - juin 2003 :

Ca démarre post rock, ça embraye noisy, puis ça se poursuit bon an mal an en alternant bruit et calme.Le tout est instrumental et s'achève sur un morceaux de 28 minutes."

Tryptik - novembre 2003 :

La mélatonine, hormone sécrétée par le cerveau, a des effets multiples et encore mal connus sur l'organisme. La musique de Mélatonine, sécrétée par un trio basse/batterie/guitare, grâce à des ambiances variées, parvient à un résultat similaire. Les Environnements Principaux constitue le troisième album du groupe. Distribué en France par La Baleine, mais aussi en Allemagne, en Autriche, en suisse et au Japon, il sort en avril 2003 sur le label toulousain Unique Records et approfondit le travail amorcé sur le deuxième disque. Par des arrangements subtils, sons électroniques et sections instrumentales cohabitent harmonieusement; ce qui, dans le monde du rock actuel, est suffisamment rare pour être remarqué. De trop nombreux groupes -grisés par l'apparition de nouvelles technologies et de nouveaux sons- se sont fourvoyés puis perdus dans les méandres de la musiques électronique en perdant leur spontanéité initiale. Tel n'est pas le cas de Mélatonine. Ce combo a su brasser des influences extérieures variées (de Godspeed You Black Emperor à Mogwai en passant par Sonic Youth) et un style personnel déjà suffisamment affirmé nous proposant ainsi un album plein d'originalité. Considéré tout d'abord comme 'l'un des nombreux enfants illégitimes du mouvement post-rock', Mélatonine s'amuse progressivement à brouiller les pistes pour emprunter une voie plus personnelle, nous conduisant vers des paysages musicaux tantôt calmes et mélancoliques que l'on survole grâce à des sons aériens, tantôt plus torturés que l'on suit sur des crescendos épurés, tendus, hypnotiques, à l'agressivité longtemps contenue. Sur cette voie semée d'embuches, Mélatonine file bon train et construit patiemment un espace sonore à géométrie variable que l'on souhaite voir encore s'agrandir et s'affirmer. En ces temps difficiles, la Mélatonine se consomme sans modération."

Jade :

www.pastis.org/jade/

La mélatonine, c'est ce petit composant chimique, qui mêlé à l'organisme apaise l'esprit, régule les flux cardio-vaculaires…. Le quatuor s'en fait, sans honte l'écho dès son morceau d'ouverture, voix monocorde d'un médecin désoeuvré rappelant le héros de la courte nouvelle de Boulgakov (Morphine, je crois). Ensuite, l'instrumentation reprend son empire sur l'album. Il est foncièrement réjouissant de retrouver, comme une résonance du passé, un groupe dont la démo a trouvé des oreilles attentives auprès d'un label (Unique rec) et d'une personne (Gérald). C'est le cas de Mélatonine dont nous vous avions vanté, dans une précédente mise à jour les effets euphorisants. Si le bilan arrive un peu vite pour un groupe aussi jeune, il permet cependant de mettre en perspective l'évolution, il aide à se faire une idée du chemin parcouru, des efforts consentis et des techniques acquises. On retrouve aussi cette même ferveur pour l'architecture et la photo cadrée. Les silos industriels ont pris la place des immeubles Haussmanniens. L'étape entre la chenille et le papillon suit délicieusement son cours. Unique rec servant ici avec finesse de Chrysalide, 'pouponnière' à idées et expériences. Les compositions, plus amples que par le passé sont également plus aériennes. L'emploi d'une section rythmique 'classique' et de lignes de guitares claires déchirant l'obscurité est l'empreinte génétique du groupe, sa tâche de naissance patente, perceptible dès les premiers accords jetés. L'ampleur mélodique se produit sur Page 1, un sorte d'onde souterraine qui se répand, alimente dans nos veines sa délicieuse ciguë, lent poison de post-rock entêtant issu des cendres d'Hélium et de Fly Pan Am/GSYBE, de climats harassés d'émo-noise façon Unwound ou Fugazi et de mélodies éphémères et tourbillonnantes (Seitseman). Mélatonine déchire nos âmes, sans nous donner les clefs pour stopper cette douce hémorragie. Beau et obligatoire ! JJ"

Chrysalide :

www.chrysalidemusic.net

Après une introduction quasi médicale des plus judicieuse, on entre dans le vif du sujet avec l’énergique ‘Page 1’. Second album pour le trio Mélatonine ; formation post-rock (pour aller un peu rapidement à l’essentiel) basée dans le nord-est de la France. Une situation géographique qui ne semble en rien altérer leurs compositions ; tant celles-ci sonnent universelles. Il n’est pas faux de dire que Mélatonine pourrait être un peu considéré comme un cousin de nos voisins anglais de Mogwaï dont ils apprécient d’ailleurs les travaux. Longues plages instrumentales soufflant le chaud et le froid et en constant développement, crescendo du calme à l’agitation ; de la douceur à une certaine fureur. Le troisième titre ‘Sietsman’ est à placer très haut de par sa force mélodique et sa solide structure qui dégage un subtil mélange de détermination et d’une certaine fragilité. Une recette souvent employée par Mélatonine que ce soit sur l’auto-produit ‘Mélatonine’ en 2001 ou sur ce nouvel album sortie par l’indépendant Unique Records. Certains morceaux sont de grandes réussites ; on citera ‘La Veille’, ‘Pi A’ ou encore ‘Here Novus’, grandiose conclusion de ‘Les Environnements Principaux’, superbement sombre, triste et mystérieux à la terminaison furieuse. Mélatonine nous propose un second album riche et inspiré, prometteur d’un avenir créatif des plus excitant. On attend impatiemment la suite."

Premonition :

www.premonition.fr

Titre particulièrement adéquat pour ce second album, comme si en l'espace de ces onze titres Mélatonine avait assimilé l'essence du post rock et nous balançait en pleine face une palette d'émotions universelles. On s'emballe ? Oui ! Tout comme ce jeune trio messin qui déverse avec justesse une puissance sidérante dans des compositions instrumentales dénuées de fioritures mais riches de sens et d'urgence. Guitare tour à tour incisive et délicate, basse lourde ou groovy, batterie nerveuse qui sait aussi se faire discrète et utilisation à bon escient de samples de voix et textures électroniques (sur La Couverture chimique ou Les Environnements principaux) sont les ingrédients simples a priori de ce joyau brut. Si les influences noise-core sont là (voir Seitseman ou La Veille), les plages de répit ne sont pas en reste et l'alternance des deux rappelle sans faire rougir les meilleurs instrumentaux de Slint ou plus récemment Explosions in the Sky. Un des tours de force de Melatonine est de réussir à créer en un laps de temps relativement court (moins de cinq minutes en moyenne) une intensité comparable à celle que d'autres groupes de post rock bien assis mettront plus d'un quart d'heure à installer. Exception faite pour la durée de Elle est lentement qui développe une tension presque jouissive se poursuivant sans coupure dans le morceau suivant Here Novus (à déguster jusqu'à la dernière seconde...) et dont le solo de guitare est très cousin de celui de Robert Smith pour une version live de The Kiss. Sans être un ovni, Mélatonine vient de signer avec ces 'Environnements Principaux' un petit chef-d'œuvre. Seul risque : la dépendance. Catherine Fagnot"

Clarknova :

www.clarknova.org

Melatonine ce n'est pas une découverte pour moi car j'ai eu le plaisir de pouvoir partager la scène avec cette formation qui m'avait subjuguée. Oscillant entre post rock et emo math core, ce groupe s'amuse avec l'auditeur dans une prise d'otage sonore. Véritable régulateur d'émotion les productions sont léchées, réfléchies. Tout est à sa place, bien maîtrisé pour atteindre l'essentiel, subjuguer l'auditeur. Une sensibilité forte, proche du son et de l'expérimentation estampillée Chicago. On ne serait pas loin de penser qu'Albini est un membre de la famille. Vous l'aurez compris 'les environnements principaux' s'attachent plus à la complexité musicale qu'au chant avec une intensité à la Mogwaï à grand coup de virage sonore. Du très bon !"

Autres Directions :

www.autresdirections.net

Après déjà plusieurs sorties réussies (Lunt, A Place for Parks, Baka!), voici une nouvelle livraison du label toulousain, Unique Records, dont il faudra encore se méfier. Car contrairement à ce qu'une voix samplée ne cesse de répéter en ouverture de cet album, il ne faut pas croire que 'la mélatonine est considérée être un produit sûr et sans effet secondaire'. Si la mélatonine a effectivement bien des vertus, les effets secondaires sont en revanche assez implacables, comme le riff de guitares qui explose à nos oreilles. Toute en tension, en progression, la musique de Melatonine dégage une force émotionnelle qui la rend particulièrement attachante. Les morceaux se construisent par touches et apports successifs autour d'une base solide guitare-basse-batterie, évoquant par là les premiers Mogwaï ou Fugazi, parfois Purr et Sonic Youth. On sait déjà que la mélodie va exploser en plein vol, que la longue montée finira inéluctablement en baston, qu'importe, on se laisse porter, on frissonne, on serre des dents. Le trio messin parvient à ne pas sur-jouer (la production est on ne peut plus direct, comme si le groupe jouait devant nous), à varier les rythmes, à prendre son temps pour installer l'ambiance nécessaire pour que l'auditeur est vraiment envie que le son crache, pour que ce malaise et cette incompréhension s'extériorisent enfin. Les Environnements Principaux est le genre d'album à écouter les jours de mauvaise humeur, de préférence seul pour se défouler, pour exhorter sa rancœur. Excellent."

Soit dit en passant :

www.soitditenpassant.com/

Difficile, dit-on, de distinguer les plus dignes héritiers des pionniers post rock qu'étaient Slint sur Spiderland et Mogwai à ses débuts. Difficile surtout de distinguer ceux qui ont été simplement influencés de ceux qui se contentent d'imiter. Je ne suis pas un partisan farouche de ce type de débat, je préfère, peut être à tord, m'attarder sur les émotions suscitées par la musique. Pourtant, en abordant son rock instrumental d'une manière brutale, débordant sur l'émo-noise, Melatonine s'annonce comme un groupe novateur sachant véhiculer un ensemble solide de sensations et d'images. Le trio messin, notamment composé de Nicolas Tochet (Zéro Degré) à la basse, se singularise par une rage tantôt latente ('noircissez') tantôt trop forte pour être contenue. En évitant les clichés inhérents à leur formation classique (guitare-basse-batterie), grâce à des crescendos surprenants mais aussi à l'ajout de samples ('sans effets secondaires') et d'une groovebox très percutants, Melatonine libère de vieux démons qui viennent ensuite hanter l'auditeur. Les émotions, les images sont, bien entendu, totalement subjectives. 'Les environnements principaux' semble inépuisable à ce niveau là. Chaque écoute procure des impressions nouvelles, laisse entrevoir de nouvelles perspectives. L'enivrant et le frissonant 'elle est lentement' opère suivant un mécanisme bien huilé: de l'hypnose pour commencer, la perspective d'un paradis sonore ensuite, une montée en puissance exceptionnelle pour finir. La cohérence du son (que l'on doit notamment à Gilles Deles de Lunt), et, plus précisément, l'équilibre entre les instruments, fait que Mélatonine trouve sa propre place, son post-rock, sa voie. Lorsqu'on écoute 'page 1' où 'here novus' à fort volume, un tourbillon de folie nous envahit, le chaos (K.O) est à porter de main, la rage de Mélatonine nous est transmise. Ce deuxième album porte le sceau de Unique Records, un indéniable gage de qualité. Il porte aussi la marque des albums qui restent et qui bâtissent les lignes d'une playlist idéale. 8/10"

MagicBox :

membres.lycos.fr/magicbox/

Faisons un peu de rétro-fiction et imaginons comment aurait pu évoluer Radiohead après Pablo Honey si Tom Yorke avait perdu sa voix suite à une crise de démence et si les anglais n'avaient découvert les vertus hallucinogènes de l'électronique. Vous voyez le tableau ? Pas trop ? Et bien cet album peut vous donner une piste possible. Un tel parallèle peut surprendre et pourtant, les deux groupes aussi différents soit-il peuvent se retrouver sur l'essentiel. Avec Melatonine, on se dit que l'expression 'Emo rock' reprend aussi tout son sens. Pour eux, dans l'expression 'post-rock', le mot le plus important reste invariablement rock. Or celui pratiqué par les messins se fait sans sucre ajouté : quelques nappes de synthés en application locale sur un corps nerveux et sur des muscles tendus et toniques ; quelques programmations injectées au compte-gouttes (La couverture chimique ). Fortement influencé par les groupes 'shoegazer' (tout comme Mogwaï et... Radiohead ), le trio français aime les ambiances électriques. Leur album débute d'ailleurs par deux morceaux courts et rêches (page 1, Seitseman), histoire de prouver que le rock instrumental ne se prescrit pas exclusivement sur plus de 6 minutes. Ces court- circuits alternent donc avec des morceaux plus longs, plus introspectifs ( elle est lentement ) : un sentiment de quiétude qui peut être vite balayé d'un revers de guitares par une énergie hystérique (et improvisée). Le dernier Here movus est à ce titre exemplaire et il nous faudra bien 10 minutes de blanc pour se remettre totalement de cette furie. Comme dans un concert, Melatonine revient alors en rappel pour deux morceaux. On est carrément heureux... Denis Z."

A Découvrir absolument :

www.adcouvrirabsolument.fr.st

La melatonine est sans effets secondaires. La substance, mais le groupe ? Les environnements principaux nouvel opus chez l'excellent label unique records ouvre un champs de réponse. Melatonine a quitté l'hôtel mais est resté dans l'ombre, celle de sublimes photos d'une entreprise désaffectée sous une température nettement supérieure à zéro degré. Le groupe c'est ouvert de nouveaux espaces (noircissez) agrandissant sa perspective dans le son qu'il soit lourd, tourbillonnant, rageur et planant (page 1) mais aussi dans la structure (la veille) proposant à ses veines de propager son sang dans un sens différent de l'habitude. Ses perspectives ouvertes, les nouvelles bases pouvaient être planifiées ayant, à l'exception de sans effets secondaires, proche d'une histoire de séduction diabologum dans le flot verbal, le grand mérite de s'absoudre des références passées. Le groupe prendra à pleine main la machine de l'an 01 pour la noyer sous un bain acide, la rendant molle et corrosive (la couverture chimique), ouvrira une nouvelle compétition sportive, une forme de triple saut musical sur un cheval de course bionique (i hollow guard) et en cette année de l'Everest s'assouvira à une exploration nouvelle avec une souplesse proche de celle du jazz (Pi A). Au sommet plus rien n'arrêtera ce disque, pas même la construction d'une pierre angulaire (de l'album), une construction lente (elle est lentement) qui frise la perfection tant elle crispe les sens et tétanise l'imaginaire par une information fourmillante derrière un nuage de fumée aveuglante et paralysante. De la souplesse pour arriver toujours plus haut (seitseman) et de la puissance pour savoir terminer (here novus) via une apothéose sonique à la légèreté des sommets, planant lentement pour le retour d'une fusion de son cataclysmique. Il y a plus d'un an on souhaitait à melatonine de garder la tête froide et la vie au grand air afin de pouvoir sans aucun doute grimper les marches d'un hôtel grand standing faisant un doigt à la pyrotechnie. Le groupe a fait mieux que cela, il a trouvé un son, un champs de prospections vierges et délimitées son rayonnement…..les environnements principaux je crois. Avec effet secondaire : l'addiction. A découvrir absolument"

Liability Webzine :

www.liabilitywebzine.com

La France ne produit que très peu de groupes évoluant dans un style post rock sombre. Mélatonine fait partie des rares français qui ont été attiré par un des cotés sombre du rock. Le post rock, instrumental de Mélatonine fait penser à beaucoup de choses, mais propose tout de même une réelle identité. Quelques sons eletroniques habillent la matière brut : basse, guitare et batterie original. Le trio propose une musique calme, parsemée d'envolées noisy envoûtantes. Les morceaux, plus déstructurés les uns que les autres laissent une place prépondérante à l'émotion et à l'imagination. Car Mélatonine crée des images et des rêves. Sans être déprimant, 'Les environnements principaux' se révèle être très sombre dans l'ensemble. L'alternance des ambiances est magnifiquement gérée et même si le groupe n'invente rien, il a tout pour s'imposer, aussi bien dans l'hexagone que dans des contrées plus lointaines."

Ce mois-zi :

En plus d'être une amine biogène présente dans l'epiphyse, où elle exerce le rôle d'hormone (on en apprend tous les jours!), mélatonine est aussi le nom d'un groupe. Après la diffusion d'une démo puis d'un album, voici donc le nouvel enregistrement de Melatonine, 'les environnements principaux' qui contient onze perles pour une durée totale de 65 mns et qui sortira en juin sur le label toulousain Unique Records. Sur ce disque, le trio (batterie , gutiare, basse) originaire de metz, nous propose un post rock rock progressif instrumental chargé d'emotions, faisant passer l'auditeur de la relaxation à la tension par le biais de fines montées , le tout orné d'electroniques (synthés, groovebox). On pense à Sweep the lag Johnny pour la mise en place et leur côté rock'n' roll, aux passages posés de thereisalightthatnevergoesout pour les instants qui 'rentrent dedans' ou bien encore, à certains moments, à Sibyl Vane pour les ambiances et les harmonies. En espérant une tournéee prochaine et donc de les voir jouer par chez nous, je vous conseille fortement l'ecoute de ce disque car il vaut plus d'un détour."

Elegy :

Formation française, Melatonine a évolué de manière étrange. Alors que nombre de groupe d'mocore ont lentement glissé vers le post-rock, c'est le processus inverse qui s'opère chez eux. Et si l'ensemble manque encore d'une irréprochable précision rageuse et pèche par une production un peu trop directe comme chez Unwound, la plupart des composition sauront vous faire décoller à la manière de Mogwai ou Ganger, malgré les poncifs du genre. En attendant un troisième album que l'on espère celui de la maturité."

Twice :

La melatonine augment très nettement le système immunitaire, elle régularise la tension sanguine, elle ralentit le développement des tumeurs, elle ralentit la maladie de Parkinson…à ce jour, la melatonine s’avère être un produit sur et sans effets secondaires… » c’est sur ces mots que commence ce disque aux couleurs des titres de feu Diabologum. Murs de guitares, sensations de douleurs puis d’apaisement. Une musique instrumentale, souvent semi-improvisée, entre émocore et post-rock, entre Tortoise, Sonic Youth et Fugazi. La bonne alchimie d’un trio guitare-basse-batterie en provenance de Metz qui gère les soupapes d’une électronique latente, présente mais jamais complètement dévoilée. 11 titres à écouter portes ouvertes et yeux fermés, d’un trait : faites vous même votre ordonnance par la suite, mais pas pour vous…une musique à conseiller à beaucoup."

Test Aveugle :

test.aveugle.free.fr

Depuis que Sonic Youth s'attelle à mettre un coup de pied dans la fourmilière rock, des dizaines de groupes se sont essayés au difficile exercice de l'expérimental. Sous ce nom se cache tout et n'importe quoi, et bien souvent on oublie deux éléments essentiels : - La musique doit être agréable à écouter. Etre 'expérimental' ne se résume pas à produire des trucs inaudibles. - Expérimenter veut dire ouvrir des portes aux autres. Il y a une forme d'altruisme dans cette démarche. Mélatonine l'a bien compris et s'empare de la pop music avec cette envie de créer, d'ajouter quelque chose, de composer et de surprendre. La force de ce disque est qu'il ne s'écoute pas seulement avec une oreille de spécialiste, mais aussi peinard, à l'apéro, en voiture, bref... Il est agréable. Cet album instrumental apporte sa pierre à la fois rock, pop, et psychédélique à une scène qui prenait justement le virage Rock'n Roll devenu tellement généralisé depuis deux ans que déjà, un souffle nouveau, ça fait du bien..."



Melatonine (2000)

Magic! n°54 - page 78. Septembre 2001 :

Les guitares sombres, les boucles graves de la basse de Melatonine déroulent un espace changeant, lunatique même, hanté par une batterie qui sait se taire avant d'accélérer, reculer et changer de plan. Slint ou Mogwai ont laissé ce sillage, des groupes éperdus sur le terrain ultrasensible d'un rock qui semble venir du plus profond de l'âme. Les humeurs des morceaux nous portent parce qu'elles parlent d'une voix intime, familière mais un peu convenue. Les compositions manquent d'originalité dans un genre qui a déjà tendance à se refermer sur lui-même. Heureusement, il y a les arrangements gracieux, le son chaleureux de la démo, et surtout l'impeccable cohérence du trio, qui enchevêtre ses lignes d'instruments avec une compréhension totale de l'ensemble. Tout cela nous touche au-delà du pathos, sur le mode du rapport, complice et humain, qui se jour sous nos yeux (nos oreilles).

Republicain Lorrain - 29 octobre 2001 :

Deux ans après sa formation, le trio messin poursuit son exploration des paysages instrumentaux avec un premier album autoproduit: neuf titres dans lesquels guitare, basse et batterie entament des dialogues tantôt timides, tantôt bavards, en évitant les pièges majeurs de la musique répétitive trop simpliste, mais pas toujours les petits écueils. Groupe encore en pleine évolution, Melatonine devrait bénéficier des nouvelles expérimentations électroniques de ses membres. Programmé à Musiques Volantes, le groupe peut être contacté via contact@melatonine.net

Journal du festival du TUM - 8 mai 2001 :

Ode à Chicago, mélopée post-rock. Monstruosité à trois membres, power trio eficace. Melatonine anime, réanime, flambe, dosage précis d'énergies électriques. Good vibrations surfant sur un public toujours plus nombreux, ils auraient tort de s'en priver.

Transit n°15 (revue suisse) - page 52. Septembre 2000 :

Melatonine est un groupe qui nous vient tout droit de Metz. Ce trio, très sympathique, n'a qu'un an d'âge, mais on sent déjà une grande maîtrise dans leur jeu.A l'écoute de cette première démo, on ressent tout de suite les influences des groupes comme Mogwai, Slint ou encore Sonic Youth. C'est la découverte d'arrangements qui vous tiennent en haleine du début à la fin, une rythmique des plus affinées, des riffs à vous faire monter la tension artérielle à des degrés de combustion dans Verbal Kint ou le retour à une sérénité tibétaine dans Copenhague. La production et le son sont de très bonne qualité. Bref, cette démo de Melatonine ne laissera aucun admirateur du mouvement post-rock de glace.Je vous conseille, aussi, d'aller jeter un coup d'oeil sur leur site internet (www.melatonine.net) pour y visionner leur premier clip vidéo qui est digne d'intérêt.On attend, donc, avec impatience leur prochaine démo qui, selon les dires de Mathieu (guitare), devrait bientôt faire son apparition... Des groupes comme cela, on en redemande !

Républicain Lorrain - page 2. 14 Février 2001 :

(...) Le groupe propose une musique uniquement instrumentale, où passages calmes et envolées bruitistes offrent un contraste séduisant. (...)

A Découvrir absolument :

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Il serait malhonnête voir déplacé de ne pas rapprocher la démarche musicale de Melatonine de celle des écossais de Mogwai. IL serait encore plus malhonnête de trop en faire ; M comme initiale, un hôtel comme pochette du premier LP (en tout point remarquable de par sa beauté évidente chez melatonine), les paroles en patois écossais muet chez les deux (j’arrête mes conneries). Composé de neuf piéces musicales, cet album éponyme interloque et intéresse à la lecture de la track list. La référence à Chris Maker ne peut se faire que part des gens de goût. Après la pochette nous voici pourvu de deux points positifs. Restait donc à visiter l’hotel étage par étage. Neri yokan une entrée comme dans n’importe quel morceau de Beck, une entrée qui ne préjuge pas du mobilier. Verbal kint est aussi inquiétant que l’hotel en pochette, magnifique et inquiétant à la fois. Une guitare vorace perce une basse malade. De moins en moins prés des étoiles Le modèle comme son nom l’indique un morceau pop parfait comme bob mould pouvait en assénait avec sugar, les paroles hallucinés en plus. Si Copenhague découle d’un voyage au Danemark, il faut s’y rendre de ce pas, le feu sous la glace. 2 minutes aux secondes fragiles et au combien nécessaires alors que Jola kottin, morceau tout en retenue nous offre un mobilier sans grande originalité Lanahp tendrait plus vers tortoise dans une gamme plus simple. 1, 2, 3 soleil Lenny envisage les grands espaces comme terrain de jeu, il se pose dans les vallées pour mieux repartir et survoler les paysages. Si vous portez l’oreille vous entendrez l’écho de la voie de lenny entre les falaises au début de cette jetée qui rend un sublime hommage à chris maker. Enchaînement incroyable. Impossible de rester insensible à l’écoute de cette musique après le calme la tempête avec ec979, la fureur longtemps comprimé, rien n’est précoce dans ce plaisir, la retenue comme facteur de jouissance absolue. La ruade n’en sera que meilleure, une vraie délivrance le sourire et la bave aux lèvres. Melatonine lache tout…….même ses fantômes. De la volonté de sortir du lot ou de bien se mettre à l’ombre, ce disque aurait un visage diffèrent. S'il est à déplorer une production limite dans les choix (non pas dans le côté chiche) ce Melatonine ravive le regret de n’être qu’un groupe français. Car si le fossé est grand, il se juge à l’aube de l’histoire musicale de ces pays (combien de groupe grand briton adulé par la grâce d’être géographiquement bien née). Metz est loin de Glasgow et c'en est peut être que mieux. Gardant la tête froide et la vie au grand air Melatonine pourra sans aucun doute grimper les marches d’un hôtel grand standing faisant un doigt à la pyrotechnie.

Only Angels Have Wings :

www.onlyangelshavewings.com

I first discovered Melatonine during one of my insomnias spent surfing on the net in february 2001. I was really surprised by the track which I downloaded, by the quality of its composition. You could already feel that this band from Metz has good potential. Sometimes noisy, sometimes monolithic (le modèle, ec979) or stamped with discreet melancholy (jöla köttin, la jetée), Melatonine's first lp conveys great charm to which it's hard not to be appealed. Listening to Copenhague, one might think of Aerial M or of others famous post-rock bands but fortunately the band did not lapse into plagiarism, unlike other bands... A genuine effort has been made to experiment and to look for new moods (there are wonderful interludes, the ending of lanahp for example). We are eager to listen to their next album.

Jade :

www.pastis.org/jade

En mettant en scène ses doutes et craintes, Mélatonine a su donner une certaine grandeur au résignement. Développée dans le cadre fermé d’une noise contemporaine (A minor forest, Unwound ) à filiation post-rock américaine (Pullman, Sam Prekop), la musique de Mélatonine est ample, alternant fébrilité matinale et coup de sang nocturne : strates de wahwah, basse ronde et ondoyante, batterie réservée, voilà pour le décor. Les constructions nous dévoilent (à la manière de la pochette au centre de laquelle trône un immeuble hausmanien) l’architecture tour à tour rigoureuse et massive, puis, une fois les premières couches grattées, une somme de beaux détails de façade, bas reliefs sculptés, subtilité iconographique avide d’esthétique. On reste envahi de belles pensées contemplatives tout au long de ces neuf titres instrumentaux langoureux et opaques qui rapprochent une fois n’est pas coutume la France des territoires des grands lacs. Un album bien plus lumineux que ce que nous suggère la pochette. Très bon.JJ.

Positive Rage :

www.positiverage.com

Depuis le succès mondial de groupes comme Tortoise, ou plus récemment Godspeed You Black Emperor, la France a vu naître un nombre impressionnant d'enfants illégitimes du mouvement post-rock. Les clones se succédaient sans comprendre l'essence de cette musique, et les disques de mauvaise qualité, ennuyeux et fades venaient encombrer nos boîtes aux lettres. Heureusement, Melatonine, s'ils s'attaquent bien au même créneau, ne font pas partie de ceux-là. Le trio développe une musique instrumentale, aux ambiances profondes et souvent mélancoliques, comme le veut la tradition, mais ne s'arrête pas là, et garde un pied fermement encré dans le rock, celui de Sonic Youth par exemple (voire le modèle). Contrairement à d'autres formations du style, c'est la guitare, ici, qui mène la danse. Du coup, si ce premier album n'est pas original, il dévoile tout de même une belle personnalité qui ne peut qu'être saluée. Et si l'ensemble comporte encore quelques longueurs et une batterie parfois trop terre-à-terre, je retiendrais surtout une belle histoire, éponyme, racontée sans paroles, et comportant, pour une fois, ce qu'il faut d'action pour ne pas tomber dans la philosophie. Peu avaient réussi à donner de la saveur à leur gâteau tout en gardant les ingrédients classiques ; Melatonine, sous couvert de médicament chimique, doit en être félicité.

indiepoprock.net :

www.indiepoprock.net

Petit retour en arrière : il y a quelques mois, la démo de Melatonine m'avait déjà enchanté, avec quatre titres au potentiel évident. J'attendais donc avec impatience l'arrivée du premier album éponyme du trio de Metz. Première constatation, la musique de Melatonine a pris une toute autre dimension. La production, beaucoup plus soignée, et les arrangements, discrets mais pertinents, étoffent le post-rock instrumental de Melatonine. Avec cette bande-sond'un film imaginaire (Verbal Kint, collection d'images musicales, Melatonine nous emmène dans des contrées souvent tristes mais superbes (Copenhague). Cependant, afin de saisir toutes les subtilités de ce magnifique album, des écoutes nombreuses et attentives sont nécessaires, notamment en ce qui concerne les titres les plus longs : cinq morceaux durent en effet plus de six minutes. Mais ne croyez surtout pas que cet album s'englue dans des longueurs ennuyeuses et pompeuses. Des ambiances et des climats très différents se succèdent (Ec 979, Jölä Köttin, Neri Yokan, ce qui évite toute lassitude de la part de l'auditeur. Ainsi, des passages rythmés, et parfois énervés, succèdent à des plages tristes et calmes (Verbal Kint). Mais Melatonine sait aussi aller à l'essentiel grâce à des morceaux plus courts et très efficaces (le malicieux Lanahp et l'excellent Le Modèle) ou emprunter des voies plus expérimentales (La jetée) sans jamais se fourvoyer. Je ne vous donnerai donc qu'un seul conseil : insérez l'album de Melatonine dans votre platine, mettez-vous à l'aise et laissez votre esprit vagabonder.

ClarkNova :

www.clarknova.org

'C'est quoi cette musique ? elle est très belle ! c'est ton groupe ?' me disait Carole en sortant de son lit, après une soirée, bien arrosée.. 'Ben non, c'est Mélatonine !' En effet, Mélatonine fait de la belle musique. Simple et efficace tout le long cet album autoproduit.Ambiances tendues et intimistes pour notre plus grand plaisir. On ressent, parfois, les influences, certaines, de groupes tels que Slint ou Mogwaï mais le trio de Metz a, cependant, développé une couleur musicale bien à elle. Ce qui ne vous laissera pas indifférent dès la première écoute. En bref, c'est du prometteur !!

Another Record :

www.anotherrecord.fr.st

Issu des aventures improvisées d'un trio doué et inspiré, les messins de Melatonine proposent un premier album de toute beauté, un post-rock de haute tenue dans la lignée de Mogwai (un des meilleurs groupes du monde soit-dit en passant), qui se permet parfois des excès à la Sonic Youth, et offre de superbes plages mélancoliques et reposées. De cette musique qui semble lentement murie, qui sait prendre son temps, surgissent parfois quelques orages, quelques riffs de guitares acérées. Purement instrumental, jamais ennuyeux, le répertoire demande à coup sûr plusieurs écoutes afin d'être apprécié comme il le mérite : s'imposent alors certains titres magnifiques : Verbal Kint et ses contrastes sonores implacables, Copenhague, triste et obsédant, La Jetée, BO d'un improbable court métrage expérimental (hommage à Chris Maker ?), Lenny, balade apaisée, ec 979, morceau survolté qui vient clore l'album ... Un album passionnant donc, dont on prolongera le plaisir en allant faire un tour sur le site web du groupe sur lequel vous trouverez un clip vidéo absolument craquant...

indiepoprock.net :

www.indiepoprock.net

Melatonine n'a pas choisi la voix royal vers le succès, en choisissant d'évoluer dans un registre post-rock, instrumental qui plus est. Pourtant le trio messin ne manque pas d'atouts. Bien sûr, je n'ai qu'une démo quatre titres entre les mains, avec les défauts que cela suppose, en particulier au niveau de la qualité sonore qui laisse quelque peu à désirer. Quatre titres, c'est très peu pour juger un groupe et pourtant, ça parait évident, ça saute aux oreilles, Melatonine a du talent, c'est aussi simple que cela. Bien que la musique du groupe soit globalement triste et mélancolique (Verbal Kint), Melatonine sait varier les ambiances pour imposer un rythme presque entraînant sur Gingko (qui me fait parfois penser à Evil Dildo de Placebo). On retiendra aussi les huit minutes et demi de Jöla Köttin, tout en murmures de guitare et nervosité latente. Cette démo semble vraiment plus que prometteuse et la confirmation du talent de Melatonine se fera très rapidement avec leur premier album attendu pour les prochains jours.